Le Togo mobilise 22 milliards de FCFA pour les filières café et cacao d’ici 2030
Lomé Actu, 10 octobre 2024 – Le Togo franchit une étape majeure dans la revitalisation de ses filières café et cacao en adoptant des Plans de Développement (PDCC). Ce document vise à transformer ces industries d’ici 2030.
Une réunion de trois jours, qui a débuté le 9 octobre 2024 à Lomé, est consacrée à la finalisation de ces plans ambitieux qui nécessiteront un investissement total de 22 milliards de FCFA. Sur ce montant, 11,7 milliards de FCFA sont réservés au café et 10,3 milliards de FCFA au cacao.
Focus sur les petits producteurs
Les plans, élaborés par des consultants togolais spécialisés dans le café et le cacao, visent à restructurer les filières et à mettre en place un mécanisme de financement pour les petits producteurs, qui sont actuellement considérés comme le maillon le plus faible de la chaîne d’approvisionnement. En effet, ces documents stratégiques sont conçus pour améliorer la rentabilité des producteurs et garantir aux agriculteurs un revenu stable pour subvenir aux besoins de leurs familles.
Selon Enselme Gouthon, président du Comité de coordination de la filière café et cacao (CCFCC), l’objectif premier est d’accroître la productivité tout en favorisant la transformation locale de ces cultures. « D’ici 2030, l’ambition est de créer des richesses et des emplois décents tout au long des chaînes de valeur du café et du cacao, notamment en milieu rural », a-t-il déclaré. Ce plan envisage une filière professionnalisée, compétitive et durable qui puisse renforcer la position du Togo sur les marchés régionaux et internationaux.
Surmonter les défis et la baisse de la production
Cette initiative intervient à un moment critique, car les filières café et cacao du Togo ont été confrontées à une baisse de la production et à des défis commerciaux ces dernières années. Les quantités produites sont inférieures aux objectifs, ce qui souligne la nécessité d’une restructuration et d’investissements complets.
Une fois adoptés, ces plans de développement devraient ainsi revitaliser l’industrie, garantissant sa compétitivité et sa durabilité pour l’avenir.
